martedì 11 giugno 2013

La mosca

Una larva si schiude nel tubo umido di un manubrio di bicicletta. La larva si trasforma velocemente in una superba mosca e senza aspettare, la mosca decide di uscire dal manubrio umido per asciugarsi le ali su una maniglia.
Quando il giovane proprietario della bicicletta arriva per fare un giro non vede la mosca che si sta asciugando  e rischia di schiacciarla senza saperlo. La mosca delicata e rapida cammina lungo il manubrio fino a ritrovarsi al centro,  tra le due maniglie. E qui comincia la vera avventura.

Con un colpo di pedali, il ciclista prende velocità. Prima, la mosca, con i mille occhi spalancati guarda dritto avanti terrorizzata. Poi la velocità aumenta, lei ci prende gusto. Tutta eccitata, il vento nella peluria, si aggrappa con tutte le sue forze al manubrio della bicicletta. Piena di una gioia immensa, ebbra di tanta velocità, senza riflettere assolutamente alle conseguenze della sua azione, spiega le ali trasparenti. Il vento entra nelle sue ali diafane, e non tenendosi più, la mosca lascia il manubrio e prende il volo. Il suo primo volo. Un volo vertiginoso che la porta d'un colpo nel buco nero e vuoto della bocca aperta del  ciclista, anche lui ebbro per la velocità. Un primo, unico e fatale volo. Una sola e ultima vertigine per finire nel soffocamento di un motore umano.

Il ciclista, tossendo,  risputa la mosca sul manto stradale.
Ma aspettate... No, non disperatevi! Sì! La mosca che credevo morta, è come resuscitata. Ecco che si riprende. Si solleva, scuote le ali e più rapida di quanto ci vuole per tossire o sputare, voilà riprende il volo.

Ancora un po' scossa si dirige verso un prato verde e ammette che alla fine la velocità non è fatta per lei.

Epilogo

Un po' più in là, sulla strada, un ciclista, fa delle riflessioni. Si dice che bisogna essere prudenti con la velocità, che è meglio partire lentamente e soprattutto respirare con il naso.


Une larve éclot dans le tuyau humide d’un guidon de bicyclette. La larve se transforme vite en superbe mouche et sans attendre, la mouche décide de sortir du guidon humide pour se faire sécher les ailes sur une poignée.


Quand le jeune propriétaire de la bicyclette arrive pour faire un tour, il ne voit pas la mouche qui se fait sécher les ailes et risque de l’écraser sans le savoir. La mouche, fine et rapide, marche le long du guidon pour se retrouver au centre du guidon, exactement entre les deux poignées. Et là, la vraie aventure commence.



D’un coup de pédalier, le cycliste prend de la vitesse. D’abord, la mouche, les milles yeux écarquillés regarde droit devant, terrifiée.  Puis, la vitesse augmentant, elle y prend goût. Toute excitée le vent dans les poils, elle s’agrippe de toutes ses forces au guidon de la bicyclette. Emplie d’une joie immense, ivre de tant de vitesse, sans réfléchir aucunement aux conséquences d’une telle action, elle déploie ses ailes transparentes. Le vent prend dans ses ailes diaphanes et n’y tenant plus, la mouche lâche le guidon et prend son envol. Son premier vol. Un vertigineux vol qui l’emporte d’un coup dans le trou noir et béant d’une bouche ouverte d’un cycliste lui aussi ivre de vitesse. Un premier, unique et fatal vol. Un seul et ultime vertige pour finir dans un étouffement de moteur humain.



Le cycliste étouffé, recrache la mouche sur la chaussée.



Mais attendez…  Non, ne désespérez pas! Oui ! La mouche que je croyais morte est comme ressuscitée. Voilà qu’elle se reprend. Elle se redresse, secoue ses ailes et en moins de temps qu’il n’en faut pour tousser ou cracher, la voilà qui reprend son envol.



Encore un peu secouée, elle se dirige vers un pré vert et elle se dit que finalement, la vitesse n’est peut-être pas faite pour elle.


Épilogue


Un peu plus loin, sur la route, un cycliste se fait, lui aussi quelques réflexions. Il se dit qu’il faut être prudent avec la vitesse, qu’il vaut mieux partir lentement et surtout, respirer par le nez.


Bernard Vandal

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